Mon absence… mon retour!

Bonjour à tous,

Je vous retrouve dans un article qui n’a strictement rien à voir avec ce que je peux vous poster habituellement. Je me suis posée la question si je devais vous parler de mes absences répétées depuis environ 3 ans. Pendant des périodes plus ou moins longues, j’ai déserté Youtube et les réseaux sociaux. J’ai essayé tant bien que mal de maintenir quelques choses de correctes mais à un moment donné ce n’était plus possible. Pourtant l’envie était bien là mais le temps me manquait considérablement, les journées étaient longues, épuisantes je dirai même exténuantes. Plus la force de faire quoique ce soit sur la chaine, le blog et les RS. Je vous ai posé la question si vous seriez intéressés de connaitre la cause de cette absence, vous avez été une grande majorité à vouloir connaitre la raison. Pour tout vous dire ce n’est pas quelque chose de personnel quoi que un petit peu mais pas assez pour en faire un secret. Avec le recul, je trouve même très interessant ce que j’ai vécu car cela prouve que dans la vie il ne faut pas sous estimé ce que nous pouvons accomplir et je dis ça avec beaucoup de modestie et de reconnaissance.  

La vie nous livre bien des surprises, je pense que vous ne direz pas le contraire. On peut parfois être très surpris de certaines circonstances. 

Avant de vous exposer la cause je devais faire un retour en arrière de plus de 15 ans car sans cela l’histoire n’aurait pas été complète. 

J’espère que vous êtes prêts à me lire et que vous avez pris une tasse de café ou de thé car cela risque d’être un peu long. 

En sortant de la 3e, je me suis lancée dans un BEP logistique et commercialisation dans un lycée professionnel, cela a été par dépit car je n’aimais pas du tout l’école, les résultats des carnets n’étaient pas fous, je devais me diriger vers une voie qui pouvait me permettre de respirer un peu. Je ne savais pas du tout dans quoi je m’embarquais, pendant ces 2 années j’ai eu certains cours que je catégorisais « pour les hommes ». Et bien ouais faire du chariot élévateur, être en bleu et en chaussures de sécurité n’avait rien de glamour surtout dans ma réflexion de jeune adulte. Je m’y suis faite et est validée sans trop de mal ce BEP avec une moyenne avoisinant les 12/20, cela m’a permis de reprendre confiance en mois car vu la quiche que j’étais, je revenais de loin. Puis j’ai enchainé avec un BAC professionnel logistique et commercialisation que je n’ai pas validé car ayant eu un moyenne de 9,80/20 (aucun rattrapage existait à cette époque) et il faut dire que c’était un tout autre niveau. Je me souviens très bien que j’étais contente de terminer ces 2 années car j’étais au bout du rouleau des cours et de tout se qui allait avec. Après tout ça, je suis sortie du cursus scolaire.

Après un retour d’Angleterre en 2016, Estelle une amie de la famille qui était chez mon oncle me sort : « pourquoi ne reprendrais-tu pas tes études? vu les facilités que vous avez dans votre famille, tu pourrais sans problème y arriver ». A ce moment-là, il était hors de question de retourner à l’école. Les vieux souvenirs ont refait surface, la hantise que ça avait suscité en moi est tout de suite revenu (cours, apprentissage, examens…). j’ai donc expliqué à Estelle que j’apprécie énormément (elle me connait depuis que je suis toute petite) qu’il était hors de question que je me lance dans un truc aussi fou. Nous avons discuté pendant un certain moment puis nous avons clos le sujet.  
Pour revenir à ces paroles : « … vous avez des facilités dans votre famille, tu y arriverais sans problème » se mêle l’expérience de mon oncle qui a repris ces études pour monter de grade à l’âge de 40 ans, il a réussi finger in the nose! Puis ma mère et mes 2 autres oncles qui ont bien réussis dans la vie et ont une bonne situation.

J’ai rediscuté avec Estelle ainsi que des membres de ma famille et je me suis dit pourquoi pas! Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais, reprendre ces études après 15 ans c’est un vrai challenge! N’ayant pas eu de BAC général et n’ayant surtout pas le niveau adéquat pour rentrer à l’université j’ai fait une remise à niveau qui a duré moins d’un an. Sans cette remise à niveau je ne pouvais pas intégrer un DEAU (Diplôme d’accès aux études universitaires) et sans DAEU je ne pouvais pas mettre un pied à l’université. 

Pour rentrer en DAEU il fallait un niveau convenable en maths et français (c’est d’ailleurs sur ça que reposait ma remise à niveau) le français n’a pas été le plus complexe mais les mathématiques a été un travail acharné de dur labeur car tout ce que j’ai pu apprendre dans cette remise à niveau m’a été primordial pour le test d’entrée en DAEU. A l’université, il existe deux types de DAEU, le A » dit littéraire et le « B » dit scientifique. J’ai donc candidaté pour le DAEU B. Après les examens, j’ai reçu les résultats et quelle surprise de voir que j’avais été accepté. Ce fut une sacrée revanche car nous étions beaucoup pour un total de 14 à 15 places pour ce DAEU B. Même si je m’étais fait à l’idée, je n’y croyais pas. Le boosteur était mon entourage et quoiqu’il arrive je m’étais dit que j’aurais au moins essayé (comme on le dit si bien : « qui ne tente à rien n’a rien »).

Mon année en DAEU consistait à balayer « succinctement » les mathématiques, la biologie, la chimie et le français. Je dis succinctement car il est impossible d’apprendre tout un cursus de lycée (seconde, première et terminal) en une année avec 10 heures de cours par semaine. Pour ces quatre matières il a fallu du travail car je n’avais pas étudié une once de ces matières en BEP et BAC professionnel. J’ai validé avec mention assez bien mon DAEU et est postulé en licence CSV (science de la vie et de la terre). 

J’ai été accepté en 1e année de licence sans trop de mal car pour la première année il accepte quasiment tout le monde. Nous étions un peu moins de 200 dans la promo. Alexandra (la vieille) était entrée dans un lieu où elle n’aurait jamais pensé aller (pour moi l’université était pour les gens doués d’intelligence et de jugeote). Les choses se sont drastiquement compliquées et oui de 10 heures de cours par semaine avec un niveau plus ou moins facile, je me retrouve à faire des semaines de 40 heures voire parfois un peu plus. Qui dit grosse semaine dit un travail monstre avec des tas de cours que je ne soupçonnais pas l’existence. Pour vous donner une idée sur les deux premiers semestres il y avait de la géologie, architecture moléculaire, de la physiologie, la division cellulaire, les fondamentaux de chimie organique, mathématiques, notion de pH redox, thermochimie et équilibres… Beaucoup de matière qui m’étaient totalement inconnues, j’ai grandement souffert car je partais d’amblé bancale avec d’énormes lacunes.
Etant bavarde et ouverte, je me suis vite fait des connaissances et pas des moindres, des jeunes adultes avec des facilités incroyables et de surcroit mûrs car en grande majorité les jeunes avaient 18 ans. Je vous rappelle qu’en 2019, j’avais 33 ans, à aucun moment je me suis dit qu’il pouvait y avoir un problème d’âge. Je suis obligée de mentionner mon amie Lisa que j’ai connu deux mois après la rentrée qui a été là pour moi à de nombreuses reprises. Elle a toujours répondu à mes questions quand j’étais perdue et m’a toujours motivée. Je me dois de vous en parler car cette jeune femme est incroyable elle excelle dans tout ce qu’elle fait, toujours première de la promo avec une moyenne magnifique de 18/20 et pourtant sa santé est plus que compliqué. Je ne sais pas où elle trouvait la force de bosser dans certaines circonstances avec ces soucis mais quoiqu’il arrivait elle réussissait haut la main. Un petit bout de femme que je remercie encore une fois (si tu passes pas ici un gros big up à toi). 
La difficulté a été de bosser sur tous les fronts et de ne rien lâcher, je me suis vite retrouver la tête sous l’eau d’ailleurs beaucoup étaient dans cette situation. Les cours, les travaux pratiques avec les magnifiques comptes-rendus à faire, les travaux dirigés s’accumulaient au fur et à mesure des semaines, je n’en voyais pas le bout.

Les exams passent pour le premier semestre et bien sûr je ne valide pas ce semestre. Ce qui signifie que les matières n’atteignant pas les 10/20 devaient être rattrapées au fin d’année (au mois de juin). Puis le second semestre arrive, je décide de m’y prendre autrement pour l’apprentissage et vient très vite la Covid-19. Une nouvelle difficulté arrivait avec des cours en distanciel. J’ai essayé tant bien que mal de faire le maximum, les examens sont arrivés et j’ai encore raté cette session. Il m’a fallut prendre mon courage à 10 mains, oui oui à 10 mains car les sessions de rattrapages sont plus pour que les étudiants ne passent pas en seconde année plutôt qu’ils réussissent. Pour vous donner un ordre d’idée en général 85% de la promo échoue et donc redouble ou se redirige dans une autre branche. L’accumulation des matières du premier et du second semestres représentaient une charge incommensurable de choses à apprendre et/ou réapprendre. Les examens des 2 semestres se déroulaient sur une semaine et demi. Après le passage de ces exams j’étais enfin en vacances et attendait le jury pour connaitre ce qu’il en était de mon sort. Finalement avec la persévérance j’ai réussi à valider les deux semestres. Alexandra passait en 2e année de licence! Je me souviens qu’en faisant le tout dernier examen (qui était de la chimie) j’ai été malade à cause du stress, j’ai mis 3 jours à m’en remettre. Les vacances m’ont requinquées et vient la deuxième année de licence en biologie moléculaire et cellulaire. 

Cette 2e année avec la Covid était plus simple non pas avec les matières mais avec l’organisation, je savais comment fonctionnait l’université et avait un an d’expérience, je pouvais me faire une belle idée de ce qu’il m’attendait : de la difficulté, beaucoup de travail, de belles nuits courtes et des tas d’examens. Lorsque j’ai repris je savais très bien que l’année allait être longue car les vacances ne sont tout simplement pas des vacances mais du temps précieux pour étudier, finir les magnifiques comptes-rendus à rendre dans le temps imparti et j’en passe…. Pour cette 2e année, il fallait se spécialiser soit en chimie, en biologie ou en environnement. Je savais que prendre une année de licence en chimie c’était cuit d’avance pour moi, trop de lacunes impossible à rattraper, j’ai donc pris comme spécialité la biologie moléculaire et cellulaire. Pour cette nouvelle année, j’ai étudié de belles matières assez complexes mais qui étaient vraiment très interessantes comme la biologie animale et végétale, la microbiologie, la biochimie, les bio statistiques, le système nerveux et endocrinien, biotechnologie … Les 2 semestres n’ont pas été faciles mais j’ai validé cette année en biologie. La Covid m’a permise d’y arriver dans certaines matières mais d’en d’autres ça n’a pas été de tout repos (La Covid a eu ses avantages et ses inconvénients, je parle bien sûr au niveau de mes études). 

De 38 étudiants en L2 biologie moléculaire et cellulaire nous sommes passés à 14 qui ont pu valider et passer en L3. Et pourtant je pensais redoubler ma L2 car j’avais été encore aux rattrapages et donc fournir deux fois plus de travail, il fallait que je revois les cours passés. 

Pour ma 3e et dernière année de licence j’avais encore plus d’assurance car avec deux années intensives et de surcroit la dernière, je devais mettre le paquet. J’ai donc redoublé d’effort et j’ai passé l’année avec plus de facilité, très certainement avec l’enthousiasme de la fin et surtout d’en finir car après toutes ces années à bosser j’en avais un peu marre. Pour cette dernière année, j’ai passé les 2 semestres sans problème, j’ai validé aussitôt.

J’ai tellement été heureuse d’avoir validé cette licence, le soufflet est retombé depuis le mois de mai mais je vous assure que c’est une fierté que je suis ravie de vous exposer aujourd’hui. Mon manque de confiance en moi n’est pas quelque chose de révolu mais ça m’a permise d’être plus sereine dans ma vie de tous les jours. 

Je ne vous cache pas que j’ai voulu baisser les bras à des nombreuses reprises, mais ma famille a toujours été là pour me motiver et me redonner confiance pour aller jusqu’au bout.  

Pour finir cette longue histoire, j’ai donc bossé comme une ouf pour réussir à valider cette belle licence en biologie. Je suis sortie de tout ça avec énormément de connaissances et mon cerveau est encore plus enrichi 😃
Bon… je ne vous cache pas que je n’ai pas pu tout imprimer car le cerveau est une chose complexe et cela s’entretient. Nous ne cessons d’apprendre chaque jour et c’est un réel bonheur! Dans la vie, rien n’est impossible la volonté joue un grand rôle.

Que vais-je faire par la suite? Et bien… pour le moment je suis en vacances et souhaite me reposer, c’est d’ailleurs ce que je fais. J’attends une réponse début septembre pour voir ou je mets les pieds d’ici quelques mois mais en parallèle, je souhaite me lancer dans cette fameuse création d’entreprise avec des produits naturels dont je vous avais parlé à plusieurs reprises. Si vous souhaitez me donner un petit coup de pouce et donc contribuer à ce lancement voici ma cagnotte Leetchi -> le lien est ici. 

Si vous m’avez lu jusqu’au bout, je vous tire mon chapeau car ces quelques années méritaient bien d’être écrites, si vous avez eu la patience de me lire en intégralité c’est que vous avez un peu d’interêt à mon égard et je vous en remercie. Les multiples mails, messages privés … que j’ai reçus m’ont énormément touché.

Merci à toutes les personnes qui ont cru en moi, qui m’ont soutenues et à toutes celles qui sont encore là pour me lire. Les abonnées sur Youtube Instagram et Facebook ne sont pas pour moi un simple chiffre mais des personnes à part entière a qui je témoigne beaucoup d’importance, c’est toujours un plaisir de vous lire et de vous répondre.   

Sur cette dernière phrase je vous laisse et vous souhaite une bonne journée ou une bonne soirée.

A bientôt pour de nouvelles recettes!
Alexandra